Le surpoids et l'obésité sont définis comme une accumulation anormale ou excessive de graisse, qui nuit à la santé.
On considère qu'une personne est en surpoids lorsque son indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 25 et qu'elle est obèse lorsque celui-ci est supérieur à 30. Le problème a atteint des proportions épidémiques puisqu'en date de 2017, plus de 4 millions de personnes mouraient chaque année des suites de surpoids ou d'obésité, selon une étude sur la charge mondiale de morbidité.
Les taux de surpoids et d'obésité continuent d'augmenter chez les adultes et les enfants. Entre 1975 et 2016, la prévalence du surpoids ou de l’obésité chez les enfants et adolescents âgés de 5 à 19 ans a été multipliée par plus de quatre, passant de 4 % à 18 % à l’échelle mondiale.
L'obésité ne représente qu'une facette du double fardeau de la malnutrition, et aujourd'hui, dans toutes les régions à l'exception de l'Afrique subsaharienne et de l'Asie, les personnes obèses sont plus nombreuses que les personnes en insuffisance pondérale.
Autrefois considérés comme un problème uniquement dans les pays à revenu élevé, le surpoids et l’obésité sont aujourd’hui en forte hausse dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, en particulier en milieu urbain.
La grande majorité des enfants en surpoids ou obèses vivent dans les pays en développement, où le taux de progression de ces phénomènes est supérieur de plus de 30 % à celui des pays développés.
Le surpoids et l'obésité sont des facteurs de risque majeurs associés à un certain nombre de maladies chroniques, notamment les pathologies cardiovasculaires telles que les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux, qui sont les principales causes de décès dans le monde. Le surpoids peut également provoquer le diabète et les affections qui y sont associées, notamment la cécité, l'amputation de membres et la nécessité de recourir à la dialyse. Depuis 1980, le taux de diabète a été multiplié par quatre dans le monde entier.
Le surpoids peut entraîner des troubles musculo-squelettiques, dont l'arthrose. L'obésité est également associée à certains cancers, notamment ceux de l'endomètre, du sein, des ovaires, de la prostate, du foie, de la vésicule biliaire, des reins et du côlon. Le risque posé par ces maladies non transmissibles augmente même lorsqu'une personne est en léger surpoids et s'aggrave à mesure que l'indice de masse corporelle (IMC) augmente.
L'obésité infantile est associée à un large éventail de complications graves pour la santé et à une augmentation du risque d'apparition prématurée de maladies connexes. Des études ont révélé que sans intervention, les enfants et les adolescents obèses le resteront probablement une fois adultes.
Bon nombre des facteurs à l'origine du surpoids et de l'obésité sont évitables et réversibles. Cependant, aucun pays n'a encore réussi à enrayer la progression de cette épidémie. Bien que d’autres facteurs soient impliqués, la cause fondamentale de l’obésité tient à un déséquilibre entre le nombre de calories ingérées et le nombre de calories dépensées. À mesure que les régimes alimentaires ont évolué dans le monde entier au cours des dernières décennies, on a assisté à une augmentation de la consommation d'aliments à densité énergétique élevée, riches en graisses et en sucres libres, ainsi qu'à une diminution de l’activité physique en raison de l'évolution de nombreux modes de travail, de l'amélioration de l'accès aux transports et de la hausse de l'urbanisation.
Afin de réduire le risque de surpoids et d'obésité, il convient notamment de réduire le nombre de calories provenant des graisses et des sucres, d'augmenter la quantité de fruits, de légumes, de légumineuses, de céréales complètes et de noix consommés chaque jour et de pratiquer une activité physique régulière (60 minutes par jour pour les enfants et 150 minutes par semaine pour les adultes). Concernant les bébés, des études ont montré que l'allaitement maternel exclusif de la naissance à 6 mois permettait de réduire le risque de surpoids ou d'obésité des nourrissons.